L’établissement du tarif dentaire SUVA a nécessité la compilation d’une quantité considérable de données chiffrées pour la calculation de chaque vacation.
Il englobe toutes les spécialités de la médecine dentaire et comprend plus de 500 vacations auxquelles ont été attribués pour chacune d’elle un nombre de points déterminés.
Il est entré en vigueur en 1976 et a fait l’objet d’une révision en 1994. La valeur du point n’a pas été révaluée depuis.
La 2ème révision prévue est entre les mains de Monsieur Prix.
Le premier paramètre est un « nombre de points » par vacation, correspondant à un temps moyen établi pour chacune d’elle.
Le second paramètre est la « valeur du point » et s’exprime en francs. Pour les assurances sociales et la LAA, cette valeur dépend de décisions contractuelles entre la SSO et les assureurs « sociaux » (SUVA, AI, AMil, LAMal). Pour les patients privés elle dépend du médecin-dentiste prestataire en fonction de critères qui lui sont propres (formation particulière, équipement et importance de l’infrastructure du cabinet, emplacement en agglomération urbaine).
Le prix du traitement est obtenu par la multiplication de ces deux paramètres.
Cette ventilation des prestations ajoutée au n° de la dent concernée apporte une transparence totale à la note d’honoraires détaillée.
Si cette transparence est indispensable dans les rapports entre médecins-dentistes et assureurs, les patients par contre ont du mal à décoder la complexité des vacations utilisées pour une simple obturation par exemple. Cela n’empêche nullement chaque patient d’analyser sa note d’honoraires à réception et de s’informer auprès du secrétariat ou de son médecin-dentiste de toute incompréhension ou erreur constatée.
La valeur du point actuelle pour les assurances sociales et la LAA est de Fr 3.10. Pour un patient privé elle ne peut pas en aucun cas dépasser Fr 5.80 pour les médecins-dentistes AMDG-SSO. Voir tarif horaire
Information
Depuis 2001 obligation est faite à chaque cabinet dentaire d’afficher une information sur la valeur du point pratiquée.
L’intention du législateur était de faciliter pour les patients la recherche d’un médecin-dentiste sur une base économique, à savoir la valeur du point qui en est une composante. Elle n’est pourtant pas complètement significative. Les traitements dentaires sont en effet toujours personnalisés et parfois complexes, chaque cas étant différent. Les prestations dentaires ne peuvent être facilement comparées en raison d’une grande variété de choix possibles. Cela se remarque particulièrement lorsqu’un 2ème avis est demandé auprès d’un autre confrère.
Il s’ensuit que les plans de traitements proposés à une valeur basse du point peuvent s’avérer en définitive moins économiques qu’il n’y paraît.
On ne saurait cependant blâmer le législateur d’avoir cherché à guider les patients dans la recherche d’un cabinet correspondant à leurs possibilités économiques car cet objectif a été partiellement atteint. De plus la valeur du point devrait apparaître dans chaque devis.
En définitive le seul vrai critère de choix est le rapport de confiance réciproque dans lequel la personnalité du praticien joue un rôle déterminant.
La première démarche dans la recherche d’un médecin-dentiste a toujours consisté à se renseigner en priorité auprès de ses amis et connaissances.
Actuellement de plus en plus de confrères offrent la possibilité de s’informer sur leur propre site internet permettant ainsi une première appréciation qu’il s’agira de confirmer individuellement lors de la 1ère consultation.